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15 DécInterview d’un étudiant de la formation : Jean-Elie DUMAS
Le Magistère c’est aussi des élèves impliqués dans leur université. On vous propose donc un petit entretien avec Jean-Elie Dumas, étudiant an première année du MBF et président de la Prav d’Assas. Il a notamment organisé une conférence avec Jean Lassalle le 14 novembre dernier qui a attiré pas moins de 1400 étudiants.
- Qu’est-ce que la Pravd’Assas ? Quel est ton parcours au sein de l’association ?
La Pravd’Assas est le journal des étudiants d’Assas. C’est un journal exclusivement en ligne qui se veut collaboratif, incisif et indépendant. Notre objectif est de réellement promouvoir la liberté d’expression en publiant toutes les opinions, ainsi que de fournir du contenu journalistique tout au long de l’année aux étudiants : culture, politique, interviews, humour…
L’association est encore très jeune. Elle a été créée quand j’étais en L1, et j’ai tout de suite été un des premiers fans du projet. J’ai rejoint l’association en tant que rédacteur l’année dernière, et j’ai la chance d’en être le président cette année !
- Comment vous est venue l’idée d’inviter Jean Lassalle ?
Le responsable du pôle conférence, Arthur, est très admiratif de son parcours et de sa personnalité. Il avait récupéré son numéro en le croisant dans une librairie il y quelques mois. Quand on a vu qu’il donnait une conférence à l’Edhec, on a tout de suite tenté notre chance ! Jean Lassalle était très populaire pendant les élections chez les jeunes, et son parcours, son charisme et ses idées politiques en font un invité intéressant.
- Comment s’organise une conférence comme celle-ci ?
Il s’agit tout d’abord d’arriver à contacter l’invité, et de trouver une date auquel il pourrait donner une conférence. Puis toutes les petites choses qui paraissent anodines mais qui accumulées, prennent en réalité beaucoup de temps : la validation de la conférence par l’administration, la réservation d’un amphithéâtre, l’imagination du format de la conférence, la préparation des questions et des moments plus interactifs avec le public, faire le PowerPoint, trouver les musiques, la préparation logistique, etc.
La communication a aussi été un élément très important pour la réussite de cette conférence, et tous les jours on essayait de trouver quelque chose d’à la fois drôle et fin, qui donnerait l’envie aux étudiants de venir y assister, sans non plus faire passer la conférence pour un one man show. Je pense que le succès de la conférence repose en très grande partie là-dessus. On a réussi à créer une réelle attente, et à susciter la curiosité des étudiants.
- Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans l’organisation de l’évènement ?
La première difficulté est que lors de l’organisation d’une conférence où il y aura potentiellement 1400-1500 personnes, on a envie que tout soit parfait. On a tendance à peu déléguer, et à tout faire seul. Souvent dans les associations, on se rend compte que déléguer est souvent plus compliqué et prend plus de temps que de faire les choses seul, pour un résultat qui ne nous satisfera pas forcément. Tu te retrouves donc à deux à essayer de trouver toutes les idées, et c’est vraiment une grosse source de stress et d’appréhension.
La seconde difficulté est évidemment l’affaire des accusations d’agressions sexuelles de Jean Lassalle, qui est sortie trois jours après qu’on ait annoncé la conférence. Ça a multiplié la pression et l’intérêt autour de cette conférence. En externe, tu reçois des dizaines de messages de tes potes qui t’envoies des liens avec des articles là-dessus, et en interne, les membres de l’association les reçoivent aussi donc te rajoutent encore la pression. J’ai rapidement pris la position de maintenir la conférence, mais tous les membres n’étaient pas à ce moment d’accord avec moi !
- Comment trouver l’équilibre entre les cours du Magistère et la présidence d’une association ?
J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal au début de l’année parce que c’est à ce moment qu’on lance les projets et qu’on essaie de créer une nouvelle dynamique ; puis l’organisation de la conférence m’a pris énormément de temps, mais depuis le 14 novembre tout va beaucoup mieux ! J’ai aussi eu la chance de pouvoir compter sur la solidarité au sein de la promotion. Si pendant un cours je devais gérer un problème d’organisation, il y avait toujours quelqu’un pour me donner ses notes, ou me réexpliquer plus tard. Et c’est vrai que ça retire beaucoup de pression quand tu sais que tu peux compter sur les autres !
- Quels sont les projets pour l’association pour le reste de l’année ?
Le début de l’année a été très atypique à cause de la conférence. Nous sommes un journal, notre principal objet est de publier des articles, et il faut donc qu’on se reconcentre et qu’on ne se repose pas sur le succès de cet événement parce que l’année est encore longue ! On va aussi essayer de refaire une conférence de ce type, mais ça reste compliqué de trouver des intervenants intéressants, à la fois disponibles et prêts à venir à Assas.