Professor:
Objective: Les analyses empiriques des crises financières des années 90 n’ont pas montré de corrélation entre les mouvements abrupts des spéculateurs et des changements observables dans les fondamentaux. Dans ce cours, on se pose ainsi la question de savoir ce qui détermine les décisions des investisseurs sur les marchés financiers. La Bourse est-elle un concours de beauté, c’est-à-dire un marché sur lequel les prix ne sont pas déterminés par leur valeur intrinsèque, mais par la perception qu’en ont les acteurs du marché ? Quelles sont alors les meilleures stratégies possibles pour les investisseurs ? Les prix sur les marchés reflètent-ils l’information connue des traders ? Comment les bulles spéculatives se forment-elles, et surtout, comment se crèvent-elles ? Quel est le rôle des « gourous » sur les marchés financiers ? Vaut-il mieux avoir tort avec le marché ou raison contre lui ? Les comportements moutonniers sur les marchés financiers sont-ils rationnels ? L’objectif de ce cours est de proposer un traitement formel et rigoureux de ces questions, en se basant sur les recherches récentes en économie théorique.
Outline:
- Connaissance et croyances
1.1 Croyances et révision Bayésienne
1.2 Connaissance
1.3 Connaissance commune
- Connaissance commune et marché
2.1 Les no-trade theorems (Aumann 1976, Milgrom et Stockey 1982)
2.2 Les équilibres multiples (Obstfeld 1996)
- Connaissance commune vs Connaissance presque commune
3.1 Le paradoxe des attaques coordonnées (Halpern et Moses 1990)
3.2 Les jeux globaux (Carlson et Vandamme 1993)
3.3 Application aux attaques spéculatives (Morris et Shin 1998)
- Information publique sur les marchés : « l’effet Soros » (Morris et Shin 2002)
5 Cascades informationnelles sur les marchés
5.1 Rational herding
5.2 Les effets de réputation des managers (Scharfstein et Stein 1990)
cours magistral avec exercices.
Grading: Un examen en fin de semestre.
Connaissances de base en théorie des jeux, connaissance de l’actualité financière.
Bibliography: Les étudiants intéressés pourront se référer aux versions originales des articles étudiés, mais la présentation faite en cours, plus digeste, suffit.